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esprit, bien plus qu’une entité géographique. («
Cap de l’Asie
», dit Valéry…) Aussi bien, les notes qui vont suivre ont-elles l’amb
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u nous étonner en notant que l’Europe n’est qu’un
cap de l’Asie
. À ces faits matériels vient s’ajouter le grand fait politique des de
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la phrase fameuse de Valéry sur l’Europe « petit
cap de l’Asie
». Aujourd’hui l’Europe vue d’Amérique, et j’imagine aussi vue de Rus
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int de vue de la géographie, l’Europe n’est qu’un
cap de l’Asie
. Du point de vue des hommes qui l’habitent, et des autres peuples du
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it plus l’Europe, mais très exactement ce « petit
cap de l’Asie
» à quoi se réduit l’Europe sans son génie. Ce n’est donc pas une idé
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la phrase fameuse de Valéry sur l’Europe « petit
cap de l’Asie
». Aujourd’hui l’Europe, vue d’Amérique, et j’imagine aussi, vue de R
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u nous étonner en notant que l’Europe n’est qu’un
cap de l’Asie
. À ces faits matériels vient s’ajouter le grand fait politique des de
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ce. Je rappellerai ensuite que si l’Europe, petit
cap de l’Asie
comme on sait, a été tout de même pendant plus de deux-mille ans, la
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t plus l’Europe, mais très exactement, ce « petit
cap de l’Asie
» à quoi se réduit l’Europe sans son génie. Ce n’est donc pas une idé
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sa réalité physique, autre chose que ce fameux «
Cap de l’Asie
» toujours cité. Si nous faisons du bon travail ici, personne ne perd
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e, réduite à ce qu’elle est, ne serait plus qu’un
cap de l’Asie
— et l’Asie n’a jamais passé pour la terre de la liberté. Ces deux ré
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toutes les autres. D’où vient, Messieurs, que ce
cap de l’Asie
ait dominé le monde pendant des siècles ? D’où, sinon d’un pouvoir d’
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qu’elle est physiquement, autre chose qu’un petit
cap de l’Asie
, pour reprendre le mot fameux de Valéry, — le cœur et le cerveau du m
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e, réduite à ce qu’elle est, ne serait plus qu’un
cap de l’Asie
— et l’Asie n’a jamais passé pour la terre de la liberté. Certes, on
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toutes les autres. D’où vient, Messieurs, que le
cap de l’Asie
ait dominé le monde pendant des siècles ? D’où, sinon d’un pouvoir d’
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même et sur les choses. Je constate que l’Europe,
cap de l’Asie
, a dominé le monde pendant des siècles non point par la réalité de se
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x. Après tout l’Europe est-elle autre chose qu’un
cap de l’Asie
? Elle retrouverait ainsi sa juste place, dans une conception saineme
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. Après tout, l’Europe est-elle autre chose qu’un
cap de l’Asie
? Elle retrouverait ainsi sa juste place, dans une conception saineme
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n voudrait leur crier de Genève ? s. « Ce petit
cap de l’Asie
», Jeune Europe, Paris, n° 27, 1er juin 1954, p. 1 et 8.
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constant qui a permis à notre continent, simple «
cap de l’Asie
» comme on sait, de dominer toute la Planète. C’est la technique et s
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ù elle avait longtemps dominé, enfermée sur son «
cap de l’Asie
» par le rideau de fer communiste et la révolte de ses colonies, conf
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res… Jusqu’au jour où les habitants d’un médiocre
cap de l’Asie
, qu’on nomme Europe, se mirent à étudier cette matière mystérieuse qu
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ure. Et si vous ôtez la culture, il vous reste un
cap de l’Asie
, 4 % des terres du globe… Tout cela n’est pas nouveau, mais on l’oubl
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otre siècle. Ce qui a permis de passer du « petit
cap de l’Asie
» à cette royauté longtemps incontestée — et qui peut renaître demain
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es considérations suivantes : Si l’Europe, simple
cap de l’Asie
, a tenu le premier rang dans le monde pendant des siècles, elle l’a d
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la phrase fameuse de Valéry sur l’Europe « petit
cap de l’Asie
». Aujourd’hui l’Europe vue d’Amérique, et j’imagine aussi vue de Rus
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, sans sa culture, ne serait pas l’Europe mais un
cap de l’Asie
. Doutes sur l’utilité de la culture Le grand public pense aujour
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ses richesses naturelles qu’elle le doit : simple
cap de l’Asie
(4 % des terres émergées du globe), un peu moins peuplée que l’Inde e
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, économique, politique et religieuse, d’un petit
cap de l’Asie
rongé de mers et de Turcs, qui occupe moins de 5 % des terres du glob
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de l’Europe. L’Europe sans sa culture n’est qu’un
cap de l’Asie
, assez pauvre en richesses naturelles, et moins peuplé, je le répète,
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c. E = mc2 se lit alors comme suit : Europe égal
cap de l’Asie
multiplié par culture intensive (c au carré). (Je précise bien — on n
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récédent de l’ensemble du continent. Jamais notre
cap de l’Asie
n’avait connu croissance économique aussi rapide que depuis qu’il a r
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, économique, politique et religieuse, d’un petit
cap de l’Asie
rongé de mers et de Turcs, qui occupe moins de 5 % des terres du glob
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de l’Europe. L’Europe sans sa culture n’est qu’un
cap de l’Asie
, assez pauvre en richesses naturelles, et moins peuplé, je le répète,
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E = mc2 se lit alors comme suit : Europe égale
cap de l’Asie
multiplié par culture intensive (c au carré). (Je précise bien — on n
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récédent de l’ensemble du continent. Jamais notre
cap de l’Asie
n’avait connu croissance économique aussi rapide que depuis qu’il a r
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constant qui a permis à notre continent, simple «
cap de l’Asie
» comme on sait, de dominer toute la Planète. C’est la technique et s
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qu’elle est physiquement, autre chose qu’un petit
cap de l’Asie
(pour reprendre le mot toujours cité) : le cœur et le cerveau du mond
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otre siècle. Ce qui a permis de passer du « petit
cap de l’Asie
» à cette royauté longtemps incontestée — et qui peut renaître demain
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s constant qui a permis à notre continent, simple
cap de l’Asie
, comme on sait, de dominer toute la Planète. C’est la technique et so
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la phrase fameuse de Valéry sur l’Europe, « petit
cap de l’Asie
», c’est bien qu’elle nous ait étonnés. Car ce « cap », cette « pénin
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problèmes vitaux de tous les habitants de notre «
cap de l’Asie
», non pas seulement de ceux des neuf pays dont les gouvernements se
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e comme telle, création de l’esprit à partir d’un
cap de l’Asie
(4 % des terres émergées de la planète) et de sept ou huit traditions
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seul avenir concevable, mais il est grand, de ce
cap de l’Asie
dont dépend le sort du monde. ae. « Un foyer de culture », 30 jour
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imaginons toujours l’Europe comme une péninsule,
cap de l’Asie
écrasé entre les deux Grands ; or la réalité est inverse : l’Europe d
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roprement vital pour chacun des habitants de ce «
cap de l’Asie
», comme disait Valéry. Or il se trouve qu’à la veille d’une date cap
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problèmes vitaux de tous les habitants de notre «
cap de l’Asie
», non pas seulement de ceux des neuf pays dont les gouvernements se